dimanche 1 décembre 2013

Ce n'est définitivement plus un bébé (ou la grenouille a un lit de grande)

Outre le fait qu'elle marche, parle (on pourrait même dire : n'arrête pas de parler et de faire de longs discours) et vienne d'avoir deux ans (et oh le terrible two se profile bien à l'horizon !), ce qui m'a mis une bonne claque en tant que maman, c'est de passer la grenouille dans un lit de grande.

Pas par envie particulière, non, non … Je n'imaginais que trop bien la grenouille passer la soirée à descendre du lit pour jouer / faire un câlin / un bisou / manger / discuter / lire … et par conséquent nos soirées tranquilles s'écourter.
Ce fut plutôt une nécessité.

Tout a commencé chez mes parents. On dîne, la grenouille est fatiguée, on décide de la mettre dans le lit parapluie dans le bureau le temps que l'on finisse de manger. La grenouille est donc "couchée", je fais un tour par les toilettes et là, j'entends ma mère qui dit : "Bah, qu'est ce que tu fais là ?". Je sors des toilettes et je vois la grenouille qui trône fièrement dans le couloir. Ma mère me demande : "Tu ne l'avais pas couchée dans le lit ?", ce à quoi je m'empresse de répondre "Bah si ! Elle est passé par dessus !". Celle que l'on prenait pour une petite fille calme qui ne prend pas de risque était donc passée en mode cascadeuse. On retourne dans le bureau, on remet la grenouille dans le lit et on lui demande de nous montrer comment elle a fait. Là, la grenouille, toute fière d'elle, nous fait sa démonstration, en prenant bien soin de la commencer par le début, c'est à dire le moment où elle était allongée. Elle se lève, monte sur le petit coussin, passe sa jambe par dessus le rebord, se hisse, passe de l'autre côté, se laisse tomber sur le canapé, descend du canapé et termine par "Et voilà !". J'ai bien failli faire une attaque à chaque étape, notamment celle de l'enjambement du rebord, en l'imaginant déjà s'exploser le crâne par terre. Mon père, lui, n'a rien trouvé de mieux à lui dire que "Bravo !" à la fin de sa démonstration … Moué !
Conséquence : il va falloir envisager le passage dans un lit de grande plus vite que prévu, même si je ne m'inquiète pas trop : je pense que le passage par dessus le lit parapluie a grandement été encouragé par la présence du canapé à proximité et que la grenouille ne s'aventurera pas en dehors de son lit à la maison.

Le lendemain après-midi, c'est l'heure de la sieste, mais la grenouille n'a pas l'air décidé à aller dans son lit. Je prends ça comme un signe, et installe son matelas par terre. La grenouille est ravie, tellement qu'elle en oublie de dormir. Elle finira par capituler. Mais je me dis que le passage dans le lit de grande n'est définitivement pas gagné.

Le soir, on retente l'expérience, après avoir légèrement déménagé sa chambre pour faire davantage de place pour le matelas. Dans les faits, ça donne ça :


Je me dis que c'est cool, le lit par terre, ça fait très Montessori, la liberté, l'autonomie, tout ça, tout en réduisant les risques de chute. La grenouille ne fait pas d'histoire et s'endort tranquillement dans son lit à même le sol. Elle passera une nuit paisible, ou presque. En ce qui me concerne, c'est une toute autre histoire : je n'arrive pas à dormir, je vais vérifier tous les quarts d'heure que tout va bien et accourt au moindre bruit. Je la retrouve plusieurs fois au bord du matelas ou en travers, parfois par terre, parfois avec seulement la tête sur le matelas et une fois carrément, le matelas au milieu de la pièce et la grenouille par terre, qui dort profondément comme un bébé qu'elle n'est plus. J'ai peur qu'elle ait froid, qu'elle se fasse mal ... Bref, je passe une nuit d'enfer.

Le lendemain, on essaie de résoudre le problème en posant le matelas sur un plaid pour que la grenouille ne finisse pas par terre, on cale le matelas avec un tas de coussins, le fauteuil et tout ce qui nous passe sous la main pour éviter qu'il ne bouge. En définitive, sa chambre ressemble plus à un camp de roms qu'à une chambre de princesse. Voilà tous mes efforts de déco anéantis ! Mais la nuit se passe bien et est beaucoup moins mouvementée.

Même si l'installation est plutôt satisfaisante, elle ne peut être définitive. La chambre de la grenouille est déjà minuscule alors le campement au milieu de la chambre, ça le fait moyen. Et puis, il faut bien le dire, esthétiquement, c'est pas le top. Direction donc le génie suédois pour trouver un lit de grande princesse avec des petites barrières pour éviter de retrouver la princesse par terre.

Et nous avons bien fait ! Le jour même de l'achat du lit, la grenouille, toujours chez mes parents, est passé par dessus le lit parapluie, pourtant ré-orienté de façon à ce qu'il ne touche pas le canapé.

Le soir même, elle dormait dans son lit de grande, toute fière, sans trop essayer de se relever. Pari gagné ! Accessoirement, elle arrivera également à tomber (bien que le trou laissé entre les deux barrières soit vraiment petit) !



Ce jour là, une grande fille … et une cascadeuse est née !

Et vous, le passage dans le lit de grand, ça s'est fait quand et comment ?

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