mercredi 8 mars 2017

15 mois (et un jour) déjà !

Aujourd'hui, la crevette a 15 mois (et fête ça avec une jolie gastro). L'occasion de faire un petit bilan ( et de poster enfin un article ! oui, je ne suis pas très assidue) et de faire le point sur tous les progrès faits par cette petite chipie qui occupe bien mes journées.

Quelques chiffres :
9,540 kg
77 cm
8 incisives
0 allergie (on croise les doigts)
chausse du 19
1 tétée le soir et parfois au goûter mais se rattrape la nuit où elle peut facilement téter trois – quatre fois



marche depuis ses 11 mois
a une tendance cascadeur kamikaze : l'escalier ne lui fait pas peur, elle grimpe allègrement sur le lit de sa sœur, sur les différents marchepieds et escalade les chaises et les canapés sans savoir en descendre, ce qui m'a déjà valu quelques frayeurs
ne comprend pas ou ne veut pas comprendre le sens des mots « non » et « stop »
adore fouiller dans mon sac et me faire les poches (et en sort tout un tas de choses plus ou moins dangereuses : gel hydro-alcoolique, petits cailloux ramassés par sa soeur, rouge à lèvres, clés ...)
dit : « papa » (pour son père et pour Barbapapa), « maman », « Nana » (pour appeler sa sœur), « tatie », « papé », « papi », « mamie », « concon » (tonton … oui, il est ravi!), « coucou », « papo » (chapeau), « t'aime », « chhhhhh » (chaud), « té' » (tiens), « pé » (pied), « tata » (à table), « babum » (ou un truc du genre, pour dire ballon), « bombé » (tombé), « mémé » (bébé et porte-bébé), « kako » (gâteau), « ker » (cuillère), « gring-gring » (guitare) « toc toc toc » en tapant contre la porte notamment quand sa sœur veut jouer tranquillement dans leur chambre, « padon » (pardon … souvent accompagné d'un calin après avoir mis une bonne beigne à sa sœur), « ké » (clés), « poupée », « gongongon » pour dire qu'elle veut de l'eau, « ooooo » pour dire là-haut et « baaaa » pour dire là-bas, «  waou » pour s'extasier devant tout et n'importe quoi, utilise « coco » pour tout un tas de choses (chaussures, chaussons, manteau, compote … à toi de te démerder en fonction du contexte), « pas » avec de grands signes de la main quand elle ne veut pas ou plus de quelque chose, « 'core » pour dire encore ou d'accord, « dodo » en s'allongeant par terre pour dire qu'elle a sommeil, fait de petits claquements de langue pour dire qu'elle a faim ou pour désigner sa tétine, et son mot préféré : « boire » quand elle veut téter, en tirant allègrement sur mon tee-shirt, voire en y mettant carrément les mains (ce qui en fonction de la situation peut être un peu gênant … je n'ai cependant pas le monopole car elle a déjà fait le coup également au Daddy et même à sa sœur, qui était morte de rire) En somme, c'est déjà une sacrée pipelette et j'ai peur de ne pas pouvoir en placer une plus tard entre elle, sa sœur et leur père !
sait faire des bisous quand ça lui chante et adore surtout en faire quand c'est le moment de dire au revoir au téléphone
porte les vêtements que sa soeur portait à 2 ans et demi
fait sérieusement concurrence à sa sœur pour le titre de plus grande râleuse de tous les temps
adore faire la sieste contre maman et s'endort le soir au sein ou dans le porte-bébé (non, je ne sais pas faire les bébés qui s'endorment tranquillement une fois que tu les as posés dans leur lit)
s'incruste régulièrement (pour ne pas dire toutes les nuits) dans notre lit dans lequel elle passe la majeure partie de la nuit
fait « popa » (tope là) et « kek » (check)
pourrait manger toute la journée si on la laissait faire
« débarasse » quand elle a fini de manger, c'est à dire qu'elle fait tout valser à grands revers de bras
va chercher son manteau ou ses chaussures quand elle veut aller se promener
peut faire de grosses colères quand on la contrarie (le meilleur exemple ? Quand tu la sors du bain mais qu'elle y serait bien encore restée … tu as alors droit à la grosse crise de larmes accompagnée de cris comme si tu lui avais arraché un bras)
adore faire les gros yeux
a peu de cheveux et j'ai donc régulièrement le droit à « c'est une fille ou un garçon ? » alors qu'elle porte une robe rose et un nœud dans les cheveux. Ce à quoi j'ai souvent envie de répondre « c'est un garçon mais j'ai décidé de lui compliquer la tâche concernant son identité sexuelle, des fois qu'il soit trop équilibré ! »
fait bravo et coucou
vient systématiquement me marcher sur les orteils quand je suis pieds nus
pourrait se nourrir exclusivement de frites
adore jouer à faire les marionnettes
a compris l'aspect social du rire, c'est à dire qu'elle se « force » à rire dès qu'elle entend quelqu'un rigoler
aide à ranger mais est quand même sacrément plus douée pour mettre la pagaille en un temps record
adore la musique et chante à coup de « aaaaahhhhhh » au volume sonore impressionnant
danse à tapant des pieds
se pique des fous rires adorables avec sa sœur
fait le poisson dès qu'on prononce le mot (même si c'est simplement pour énoncer le menu du déjeuner)
se mouche
montre tout ce qu'elle veut avec son doigt 
adore jouer avec les télécommandes, les téléphones et les clés (tout ce qu'elle n'a pas le droit de toucher quoi)
ressemble énormément à sa soeur physiquement mais a un caractère très différent même s'il est également bien trempé
peut être à la fois hyper pot de colle et super indépendante
fait le bonheur de toute la famille et de sa maman, qui est complètement gaga même si elle la rend chèvre et qui mesure tous les jours la chance qu'elle a de l'avoir

Et vous, que font ou faisaient vos bouts de chou à 15 mois ?

lundi 24 octobre 2016

Ce qui change avec le deuxième

- Tu te poses beaucoup moins de questions sur l'allaitement : j'allaiterai la crevette je ne sais pas jusqu'à quand et je ne me pose même pas la question; je ne compte pas le nombre de tétées et ne cherche pas particulièrement à la "régler" et le regard des autres me pèse beaucoup moins.

- Avec le premier, tu passes de couple à famille et c'est parfois difficile à gérer. Avec le second tu agrandit simplement la famille.

- Tu investis beaucoup moins dans le matériel de puériculture : tu es déjà équipée pour l'essentiel et tu ne te fais plus avoir avec les trucs qui ne servent à rien.

- Tu te poses beaucoup moins de questions sur le sommeil : oui, la crevette se réveille encore la nuit alors qu'elle a 10 mois, oui, elle s'endort au sein ou dans le porte-bébé, oui, elle finit parfois la nuit dans notre lit, et alors ?

- Tu ne te trimballes plus toute la maison quand tu sors avec bébé : une couche, un nécessaire de change et hop c'est parti !

- Tu es un peu moins psychorigide sur l'hygiène : quoi, elle se traine par terre au parc ? quoi, elle a bouffé un brin d'herbe ? Elle s'immunise !

- La première ne t'apparaît plus du tout comme un bébé et tu hallucines tous les jours de voir combien elle a grandi.

- Tu t'étais tellement préparée à ce que ce soit l'apocalypse que tu te dis que finalement, tu ne t'en sors pas si mal.

- Tu flippes déjà à l'idée de son premier anniversaire et de Noël qui approchent parce que ton appart ressemble déjà à un magasin de jouets et que maintenant, les cadeaux ça sera "fois deux".

- Tu n'accoures pas chez le médecin au moindre nez qui coule.

- Tu fais beaucoup moins de shopping : elle récupère les vêtements de sa grande soeur (même si tu te fais quand même plaisir avec quelques pièces coup de coeur).

- Tu croises les doigts pour qu'elle ne soit pas allergique, ou si jamais elle l'est, pour qu'elle ait les mêmes allergies que sa soeur (non, mais t'imagines le menu si j'en ai une allergique au lait, à l'oeuf et à l'arachide et l'autre allergique au soja et au riz par exemple ?)

- Tu as enfin compris l'utilité d'avoir un parc quand tu vois ton sol jonché des mini pièces de Lego de la première.

- Tu ne peux pas te reposer pendant que bébé dort puisque la grande, elle, est en pleine forme.

- Tu la laisses fatalement plus pleurer que la première au même âge parce qu'il faut bien qu'elle attende un peu pendant que tu douches la grande ou prépares à manger.

- Tu as très vite imposé un rythme : c'est elle qui doit s'adapter au rythme de la famille alors qu'on avait tendance à faire tourner notre vie et nos journées autour de la grenouille.

- Vu que tu penses t'arrêter à deux, tu essaies de te débarrasser des affaires des filles dès qu'elles ne servent plus mais elles s'entassent quand même et c'est un peu la crise du logement à la maison. (D'ailleurs, si ça vous intéresse, j'ai créé une page Facebook : Le Vide Dressing de Baby Storming)

- Tu ne te poses pas la question de sortir ou pas sous la pluie ou dans le vent : tu as la grande à aller chercher à l'école.

- Tu te rends compte que tu as beau faire le zouave, tu n'arriveras jamais à la faire rire autant que sa grande soeur, et c'est juste magique de voir autant de complicité.

- Tu dois gérer la jalousie de l'une et de l'autre.

- Tu es beaucoup moins assidue sur les rendez vous mensuels chez le pédiatre.

- Tu t'émerveilles de voir ta grenouille être une super grande soeur.

- Tu te prends beaucoup moins la tête de manière générale.

Et vous, c'est quoi qui a changé avec le deuxième ?


mardi 27 septembre 2016

Plus de peur que de mal (ou notre petit miracle)

Pour résumer les épisodes précédents, après une fausse couche qui rendait cette nouvelle grossesse un peu angoissante, une anomalie, à savoir une clarté nucale épaisse, a été détectée lors de l'échographie du premier trimestre. Après un rendez-vous chez une généticienne, nous avons décidé d'avoir recours à une biopsie du trophoblaste pour être fixés quant à la santé de notre bébé.

Deux jours après, le téléphone sonne : c'est le département de génétique de l'hôpital. Les premiers résultats du cariotype sont bons : pas de trisomie ni de monosomie ! Ce bébé est chromosomiquement "normal" et ... c'est une petite fille ! C'est un premier soulagement de savoir que les plus gros risques d'anomalie sont écartés mais j'ai du mal à être sereine. Chaque résultat d'examen est un pas de plus mais ne fait qu'annoncer le prochain, où on redoute une mauvaise nouvelle : résultats approfondis du cariotype, échographie morphologique anticipée et échographie cardiaque de foetus. Après cela, et seulement après cela, nous reprendrions le cours d'une grossesse "normale". 
Cependant, savoir qu'il s'agit d'une petite fille permet de se projeter un peu davantage, même si cela reste difficile : et si tout cela s'arrêtait ? Une pensée qui ne nous quitte pas.

Deux semaines après, nous recevons un courrier. Les résultats approfondis du cariotype sont normaux. Notre petite fille, désormais appelée la "crevette", va bien et ne présente aucune anomalie génétique. Le risque de malformation, notamment cardiaque, n'est toutefois pas écarté et cette grossesse peut encore être menacée par une malformation vitale. L'épée de Damocles est bien toujours là.

À 17 semaines d'aménorrhées est programmée une échographie morphologique anticipée pour s'assurer que le développement du foetus est normal et que ce dernier ne présente pas de malformation. Pour cela des spécialistes de l'hôpital Nord de Marseille font le déplacement. L'échographie va durer plus d'une heure et la crevette va être examinée sous toutes les coutures. Les deux médecins baragouinent des termes techniques, multiplient les coupes et les captures d'écran, on ne comprend pas grand chose, nous sommes suspendus à leurs lèvres ... et tout va bien ! Nous sommes rassurés mais une fois de plus, sur la réserve, dans l'attente de l'échographie cardiaque. Le médecin nous dit alors que cette grossesse ira à terme, que s'il y avait une malformation majeure à ce stade il l'aurait vue et que nous pouvions être rassurés. L'échographie cardiaque à venir pourrait éventuellement révéler une petite malformation (même si rien ne le laisse présager) mais le risque vital est écarté !!! Nous sommes tellement heureux et un peu sonnés, nous nous attendions tellement à devoir attendre encore.

Lorsque nous rentrons à la maison, nous nous empressons de dire à la grenouille que sa petite soeur va bien, que ça y'est, elle va vraiment avoir une petite soeur, que le bébé n'est pas malade. Et pour que cela soit enfin concret pour elle, nous allons l'après midi même choisir ensemble une petite paire de chaussons pour la crevette. C'est à ce moment là que je me suis autorisée pour la première fois à acheter quelque chose pour ce bébé. Ce bébé qui allait vraiment venir agrandir notre famille, ce bébé qui devenait enfin concret, ce bébé qui allait vivre.

Finalement, l'échographie cardiaque puis l'échographie morphologique du deuxième trimestre ne révéleront aucune anomalie et nous reprendrons le cours d'une grossesse "normale". Enfin ... "normale" ... Une grossesse plus sereine mais une grossesse dans laquelle je n'ai pu vraiment me projeter qu'à partir de 4 mois de grossesse, une grossesse pendant laquelle je n'ai pu affirmer à la grenouille qu'elle allait avoir une petite soeur qu'au bout de 15 semaines, une grossesse pendant laquelle j'ai eu énormément de mal à parler à ce bout de bébé en moi. Une grossesse qui finalement a été tout sauf normale et qui portera à jamais la trace de ces mois d'angoisse.

Plus de peur que de mal effectivement. Mais ces quatre mois d'incertitude restent parmi les plus difficiles de ma vie. Ne pas savoir si la vie que l'on porte verra le jour. Ne pas pouvoir se réjouir. Devoir gérer les questions d'un petit bout de 4 ans sur sa soeur, essayer de faire en sorte que le lien se tisse entre elles et en même temps, essayer de la protéger. Avoir la gorge nouée et le noeud au ventre à chaque fois que quelqu'un vous demande si vous êtes enceinte parce que votre ventre s'arrondit mais ne pas trop savoir quoi répondre parce que vous ne savez pas s'ils vous verront un jour serrer ce bébé dans vos bras. Avoir du mal à communiquer avec cette crevette même si on sait que tout va bien. Avoir la sensation de toujours se protéger "au cas où ...".

Mais être submergée par les larmes et un tsunami de soulagement le jour où j'ai enfin vu son visage, voir la fierté dans les yeux de la grenouille la première fois qu'elle a serré sa petite soeur dans ses bras, pouvoir voir les sourires de la crevette chaque jour qui passe, tout cela m'a un peu fait oublier combien cette grossesse a pu être difficile.

J'avais peur de ne pas trouver un prénom aussi symbolique pour la crevette que pour la grenouille qui a un prénom dont la signification est très forte. Mais la crevette porte toute son histoire dans son prénom : c'est notre "petit miracle".

Photo prise la veille de la naissance de la crevette

jeudi 22 septembre 2016

Une aiguille dans le ventre (ou la biopsie du trophoblaste)

Pour résumer les épisodes précédents, après une fausse couche qui rendait cette nouvelle grossesse un peu angoissante, une anomalie, à savoir une clarté nucale épaisse, a été détectée lors de l'échographie du premier trimestre. Après un rendez-vous chez une généticienne, nous avons décidé d'avoir recours à une biopsie du trophoblaste pour être fixés quant à la santé de notre bébé.

Rendez-vous tôt le matin à l'hôpital. J'ai mal dormi. J'ai fait tout un tas de recherches sur cet examen que je ne connaissais même pas : la biopsie du trophoblaste. Un nom barbare pour un examen qui est assez invasif : on va chercher à l'aide d'un aiguille à travers la paroi utérine des cellules de ce qui deviendra le placenta tout cela sous contrôle échographique. Je réalise que mon ventre ne sera plus une bulle enchantée, un milieu préservé pour mon bébé, une forteresse inviolable. Je cherche et l'examen est souvent décrit comme peu douloureux. Je suis un peu rassurée mais dans cette salle d'attente, je ne suis que stress et angoisse. J'ai encore l'odeur de la Bétadine dans le nez, celle avec laquelle je me suis douchée et ai lavé mes cheveux avant de partir. L'attente me paraît interminable, je trépigne sur ma chaise, j'espère qu'on appelle mon nom, j'ai des noeuds dans le ventre. Le Daddy est là, il essaie de m'apaiser mais rien n'y fait. On parle peu, on attend. Avec les minutes augmentent le stress et l'envie que tout cela ne soit que du passé.

Crédit image : FreeImages.com/Tulay Palaz

Et puis voilà, on m'appelle. Je découvre le médecin, il est assez jeune, je ne sais pas si cela me rassure. On arrive dans son bureau et je vois qu'il est directeur du département des grossesses à risque. Sachant que le risque de fausse couche suite à l'examen est essentiellement dû à la façon dont ce dernier est pratiqué, cela m'apaise un peu de savoir qu'a priori je peux faire confiance à ce monsieur (en même temps, je n'ai plus vraiment le choix). Il est gentil mais en même temps assez froid. Cela dit, en toute honnêteté, je suis tellement stressée que je ne dois pas vraiment appeler à une conversation sur le temps qu'il fait. Il nous réexplique comment l'examen va se dérouler et nous dit que le Daddy doit sortir car l'examen est pratiqué en milieu stérile. Je me retrouve donc seule, avec le docteur et une sage femme, allongée sur cette table d'examen face à un écran. On contrôle le rythme cardiaque et les mouvements du bébé puis on met en place le champ stérile. La salle est très silencieuse. On désinfecte, on désinfecte encore, le médecin ne touche plus rien si ce n'est ce dont il aura besoin pour l'intervention. On prépare l'aiguille, une longue aiguille (amis phobiques des piqures, passez votre chemin) et on l'enfonce dans mon ventre. Je ne regarde pas l'écran, j'ai trop peur de voir cette aiguille à côté de mon bébé. Je ne sais plus si je regarde le plafond ou si je ferme les yeux. Je me crispe. Je sais juste que j'ai mal, très mal. Le médecin fait comme une sorte de pompe avec l'aiguille pour aspirer les cellules du trophoblaste et j'ai l'impression qu'on m'aspire les tripes. Je veux juste que tout ça soit fini. Il fait un premier prélèvement mais il a peur qu'il n'y ait pas assez de cellules donc on y retourne (et là, j'ai envie de dire : youpi!). Voilà donc deux flacons prélevés, cela devrait être assez pour faire le cariotype. Je n'ai aucune idée de combien de temps je suis restée dans cette salle mais c'est terminé, on me met juste un pansement, on refait une écho pour vérifier que le bébé va bien, arrêt de travail pour deux semaines, quelques recommandations et voilà. Premier résultat du cariotype sous deux, trois jours et résultats plus approfondis dans deux semaines. Encore une attente qui s'annonce interminable. Mais après ça, cette grossesse restera sous surveillance : échographie morphologique anticipée, échographie cardiaque du bébé, j'ai entre mes mains un dossier de suivi intensif de grossesse. Cette période de ma vie qui pourrait être si insouciante n'est plus qu'une succession de rendez-vous médicaux et une angoisse permanente.

Je rentre à la maison. Je dois rester allongée pendant au moins 48 heures et rester calme pendant deux, trois semaines pour limiter le risque de fausse couche. (Honnêtement, c'est effectivement pour limiter le risque de fausse couche mais je dois avouer que de toute façon je n'arrivais pas à bouger. J'avais une énorme douleur dans le bas ventre, comme si on m'avait mis un méga coup de poing, donc je n'avais pas vraiment envie de courir un marathon ou de faire un grand ménage de printemps). Mode loque activé, la grenouille passe donc l'essentiel de son temps chez ses grands parents. Je suis seule à la maison, et je me surprends à parler pour la première fois à ce petit être dans mon ventre : "Allez, bébé, on fait une équipe ! Il faut que tu t'accroches !"